vendredi 28 octobre 2016

Les besoins en images.


Si cela peut vous soutenir pour accueillir vos émotions et rencontrer vos besoins , les cartes "60 besoins illustrés" et "25 émotions et ressentis illustrés" sont toujours téléchargeables avec une participation consciente ici :
 https://apprentie-girafe.com/categorie-produit/produits-numeriques-a-imprimer/



mardi 25 octobre 2016

JE NE PARLE QUE DE MOI



Quand je te reproche d’être ceci ou bien cela ,en réalité je ne parle pas de toi.
J’essaie de te montrer ce qui se passe pour moi.
Combien je suis choqué, combien je pleure de ne pas parvenir à t’aimer.
Quand j’affirme que le monde est comme ci, que les gens sont comme ça,
sauras-tu apprécier le cadeau que je t’envoie ?
Je t’offre mon monde intérieur, ce qui me révolte et ce qui me touche.
Quand je t’accuse, que c’est « ta faute », je t’en prie ne le prend pas pour toi .
Je n’ai juste pas les mots pour te raconter
ce que je vis et là où j’en suis.
Mes mots sont un passage qui mène vers chez moi.
Et même lorsqu'ils te « tu », ils ne parlent pas de toi.
Ils sont mon impuissance de ne pas avoir de choix

samedi 13 août 2016

La colère un amie précieuse

LA COLÈRE UNE AMIE PRÉCIEUSE

Quand on est en colère on dit parfois que l’on est hors de soi. J’aime particulièrement cette expression qui illustre à mon sens combien je peux me couper de moi-même lorsque je suis en colère. Toute mon énergie est alors tournée vers l’extérieur pour punir, critiquer, corriger cet autre qui me semble responsable de tous mes maux. Et lorsque j’agis depuis cet espace, j’obtiens rarement ce que je veux et si je l’obtiens c’est au prix de lourdes conséquences pour l’autre, moi et notre relation.

J’aime voir cette sensation d’être hors de moi comme un signal qui m’indique qu’il est plus que temps de retourner vers mon intérieur reconnaitre ce qui en moi brûle d’une telle intensité. Souvent, ma colère est associée à une impression d’impuissance à réussir à obtenir autre choses que ce qui se passe. Alors, dans ma tête, surgissent tout un tas d’exigences sur ce qui devrait se passer, sur ce que l’autre est, devrait faire ou ne pas me faire. Identifier le jugement sur l’autre qui tourne en boucle dans ma tête est un premier pas qui me met sur la piste de mon besoin. Qu’est ce que je me dis quand l’autre fait ce qu’il fait ? « Il ne pense qu’à lui ! » Alors, j’ai besoin de partage, de connexion. « Elle devrait ranger ses affaires ! » J’ai sans doute besoin d’ordre, de soutien. Une fois le besoin rencontré, je prends le temps d’apprécier, savourer, le soulagement qui apparait.

Si j’ai du mal à rencontrer mon besoin, parce que je crois fortement le jugement qui me traverse, il y a une pratique qui m’aide bien c’est la technique du contraire. Si je pense « Mon patron félicite toujours les mêmes » je transforme avec le contraire « Mon patron s’intéresse à chacun » j’ai donc besoin de reconnaissance.

Une fois mon besoin rencontré, j’observe les sentiments qui m’habitent. Je me rends compte que souvent derrière ma colère initiale se trouve de la tristesse, de la déception ou de la peur.

Enfin en lien avec le vivant en moi, je peux désormais me rendre la vie plus belle ! Je peux choisir d'exprimer l'intensité de mes besoins et sentiments à l’autre, et faire une demande d’action allant dans le sens de ce besoin ou bien une demande de connexion. Je peux aussi choisir de me rendre la vie belle en nourrissant ce besoin d’une autre manière qu’avec cette personne. Le champ des possibles est infini …

PS : Je vous encourage à visionner cette vidéo d’Eliane Regis sur « le cri de la girafe » qui est pour moi particulièrement éclairante : https://www.youtube.com/watch?v=lCCLq8fLNys



dimanche 31 juillet 2016

SE DIRE PLUTÔT QUE MéDIRE

Je me remémore cette conversation où avec deux collègues nous échangions intensément à propos d’une relation de travail que nous avions en commun. Le comportement de cette personne avait été une stimulation vive pour chacune et les critiques, interprétions, jugements sur elle fusaient. Intérieurement, je jugeais sévèrement mes deux collègues d’être « de vraies langues de vipères » mais en même temps je participais et déversais mon lot de pensées chacals dans la conversation. Une fois la discussion achevée, je repris mon travail et me rendis compte quelques minutes plus tard que la personne dont nous avions parlé était dans la pièce juste à côté. Avait-elle entendu nos échanges ? Si c’était le cas, elle devait être anéantie ! Pourtant, je ne voulais pas lui faire de mal ! Je rentrai chez moi en me jugeant de ne vraiment pas incarner les valeurs de « non-violence » auxquelles j’aspirais, tout en essayant de faire taire la petite voix qui me soufflait « elle l’avait bien cherché quand même »! Juger, être jugé, se juger, il n’y avait pas d’autres alternatives dans l’espace où je me trouvais. 

J’ai heureusement eu la chance de pouvoir raconter cette histoire à quelqu’un qui avait des oreilles girafes grandes ouvertes et qui a accueilli toutes mes parts avec beaucoup d’empathie. Ainsi, j’ai pu retrouver le chemin de la connexion à moi-m’aime et m’ouvrir à la beauté des besoins qui m’animaient . Mon langage « chacals envers cette personne » était à la mesure de l’intensité d’un énorme besoin d’empathie suite à la situation que je venais de vivre avec elle. Et si je me suis jugée si sévèrement c’est que j’avais aussi besoin de cohérence entre mes paroles et les valeurs qui font sens pour moi comme la non-violence et le respect des autres .

Quel petit pas puis-je faire pour prendre en compte à l’avenir mon besoin d’expression et d’empathie quand je suis stimulée ET mon besoin de cohérence et de contribution au monde dans lequel je veux vivre ?

Mon petit pas, c’est ce dessin ! Pour me rappeler, lorsque je serai à nouveau fortement stimulée, de parler de ce qui est vivant en moi, de l’intensité de ce qui me traverse plutôt que de parler sur les autres.

Ps : Merci à Lilian Cobo qui nous a offert lors du stage CNV « femmes en éveil » la petite phrase que j’ai écrite en bleu dans le dessin, je la garde précieusement.

lundi 16 mai 2016

supporter ou me laisser porter


Quand j’agis à partir de mon élan, en lien avec ce qui a du sens pour moi, connectée à mes besoins, je peux déplacer des montagnes. Je me sens « portée » et même les tâches difficiles se font dans la bonne humeur.

Quand j’agis par obligation, parce qu’il le faut, au contraire, mon énergie est proche de zéro . Je ronchonne, je râle, je remets à plus tard et tout semble laborieux et pénible .

Je fais ce dessin pour essayer de me souvenir, la prochaine fois que je serai au ralenti, en train de faire quelque chose à contre cœur ou de repousser une tâche, de prendre un temps pour écouter ce que je me dis. Chercher quelle est la phrase remplie de « il faut », « je dois » qui me pèse, m’alourdit, me freine. Et me demander : « Est-ce que ce je m’apprête à faire est au service de ce que je veux vivre ? »

Il faut que je change la litière du chat ! Pfff ! --> C’est pénible de le faire par obligation. En revanche si je me relie au besoin qui serait servi par cet acte, je me rends compte que oui, j’ai envie de contribuer au bien être et au confort de mon chat . Alors, je choisis de changer sa litière et j'ai même plaisir à le faire.

Et puis, si je me rends compte que la tâche que je m’apprêtais à faire, ne va pas vraiment nourrir mon besoin, je peux décider de ne pas la faire ou bien de choisir une autre manière de servir ce besoin.

A partir de maintenant, je choisis de me donner le choix !


jeudi 21 avril 2016

BIG DREAM

Grâce au soutien de plus d'un millier de personnes, le projet BIG DREAM a déjà récolté 100 000 euros pour la création d'un documentaire sur la CNV de 40 minutes dans 3 pays.
PROCHAIN OBJECTIF 200 000 euros ! Ce qui leur permettra de créer un documentaire de 52 minutes tourné dans 6 pays .
Pour continuer à soutenir ce projet, rendez-vous sur :
http://www.kisskissbankbank.com/bigdream



dimanche 17 avril 2016

Oser dire NON



Parfois je dis OUI, mais il y a quelque chose à l’intérieur de moi qui n'est pas à l'aise avec ce OUI . Parfois j’ai dit NON, mais j’avais aussi quand même bien envie d’accepter. Il y a des fois, où, quand tu me demandes de sortir, j’ai envie d’aller avec toi mais aussi envie de rester tranquille à la maison. Parfois, j’ai envie de partir à l’aventure et de tout lâcher mais j’aime aussi mon petit confort. Et puis des fois, j’ai envie de participer à ce collectif, mais j’ai aussi peur que la vie en commun me pèse. Je me juge d’être indécise et quand je décide de dire OUI à une stratégie et NON à l’autre, la part de moi qui n’a pas été reconnue dans son besoin me hurle tout un tas de « tu aurais dû » tu n’aurais pas dû » dessus.
Pourtant, quand je prends le temps d’écouter quels sont les besoins derrière ces stratégies opposées, mes deux parts enfin accueillies peuvent coexister sans problème. OUI, j’ai besoin de prendre soin de moi ET de prendre soin de notre relation. J’ai envie de liberté ET de sécurité. J’ai besoin d’appartenance ET d’intégrité. Alors, depuis l’espace de mes besoins reconnus je peux me relier aux tiens. Ainsi, je peux dire NON à ta demande tout en disant OUI à ton besoin. Je peux partager avec toi lequel de mes besoins n’est pas confortable avec ta demande tout en te montrant que je reconnais aussi tes besoins. Et en lien avec mes besoins ET tes besoins nous pouvons chercher ensuite une stratégie qui nous convienne à tout les deux.

Voici deux vidéos qui sont pour moi un éclairage précieux :

« CNV Savoir dire non » par Eliane Régis
https://www.youtube.com/watch?v=NsL4bqApNuo

« Dire "non" à une demande de façon non-violente » par Isabelle Padovani
https://www.youtube.com/watch?v=UffnbNzy-Ho

samedi 12 mars 2016

Et si je m'asseyais ...

Quand tu me fais part d’une difficulté, d’un problème, en une fraction de seconde, mon cerveau, se met à analyser, trier, me propose un diagnostic puis une solution pour toi. J’ai envie de t’aider bien sûr, parce que " je sais " que je peux t’éclairer de la lumière de ma propre expérience … Sauf que comment pourrais-je poser une action qui va contribuer pour toi tant que je n’ai pas entendu réellement où est "ton problème" ? A m’empresser de te répondre, je risque de passer à coté de ce que tu vis. S’en suivra frustration de ne être parvenue à te soulager et toi tu seras découragé de ne pas avoir été entendu !
Je remarque à quel point il y a en moi cette urgence à faire cesser l’inconfort et cet élan de recherche de solutions tendu vers un résultat immédiat. Pourtant, quand j’écoute cette urgence , elle me parle avec force de mon besoin de confort intérieur et de contribution. Et qu’est-ce qui me permet de goûter le confort, la détente ? De ne pas me tendre à tout prix vers un résultat, de ne pas avoir d’objectif sur ce qui devrait se passer en toi ou en moi. Qu’est ce qui me permet de contribuer avec joie ? D’ avoir de la clarté sur ce que je peux faire pour toi ( as-tu besoin d’empathie ? de soutien ? ) et aussi être en lien avec mes limites à le faire.
Ainsi , dans la détente de ne pas avoir de projet sur toi je peux prendre le temps de t’écouter en étant présente à ce qui te traverse. Et toi, tu as l’espace pour entrer en lien avec ce que tu vis et laisser émerger ton élan de transformation pour poser des actions ajustées pour toi.

dimanche 21 février 2016

L'ORIGINE DES SENTIMENTS.

L'ORIGINE DES SENTIMENTS.

Un jour mon voisin va jouer de la musique et je vais me sentir joyeuse, pleine d’entrain. Un autre jour, il va jouer de la musique et ça va m’agacer, m’énerver. Si je crois que l’autre ou ce qu’il fait est responsable de mon état d’énervement, l’autre devient le problème. Je vais donc le critiquer, le juger de « me faire ça », l’attaquer peut-être même. Je vais mettre mon énergie à l’extérieur de moi pour faire en sorte que cesse ce stimulus. Et il est probable qu’en recevant ces attaques il n’ait pas vraiment l’élan de contribuer à mon bien être...

Parce que je n’ai accès qu’à ce que je perçois : le stimulus et ce qu’il se passe en moi ensuite, tout me porte à croire que l’un est la cause de l’autre. Comment expliquer alors que je puisse ressentir des émotions différentes face à un même stimulus ? La réponse se trouve dans nos besoins. C’est parce que j’ai besoin de calme que je vais me sentir irritée quand tu fais tes gammes de trompette. C’est parce que j’ai besoin de jouer que je vais me sentir pleine d’entrain en entendant ton morceau. La conscience de mes besoins, instant après instant me permet de poser des actions ajustées à ce qu’il se passe en moi. Ainsi, si je vais vers toi consciente de mon besoin, sans te faire comprendre que tu es le problème et la cause de mon état, je peux te faire une demande claire et te donner ainsi une occasion de contribuer à me rendre la vie belle si tu en as l’élan. Et si tu dis non à ma demande, je reste consciente que j’ai à ma disposition mille autres manières de satisfaire mon besoin. Quelle détente en moi et entre nous!

J’imagine un monde où nous apprendrions dès le plus jeune âge à prendre conscience de nos besoins, un monde où serait enseigné comment trouver des solutions pour nous rendre la vie belle quand l’autre ne fait pas ce que je veux, un monde où nous pourrions contribuer librement car nous avons la conscience que ce que ressent l’autre s’origine dans ses besoins et pas dans ce que je fais .

Quel petit pas vais-je faire aujourd’hui pour vivre dans ce monde ?

lundi 1 février 2016

Se pardonner avec la CNV

Ce que j’aime avec la cnv c’est qu’elle me permet non seulement de pacifier mes relations avec les autres mais aussi de pacifier mes relations avec moi-même. Parce que je suis souvent traversée par des jugements sur moi, la cnv m’apporte de la clarté en me permettant d’embrasser mes différentes parts.

Quand , après avoir fait ou dit quelque chose, je me trouve nulle, négligente, indigne d’être aimée, envahie par la honte et la culpabilité, c’est le signe que quelque chose en moi cherche à s’exprimer. Quel besoin crie à travers la part de moi qui me juge si sévèrement ? Une fois que j'ai identifié ce besoin, je peux accueillir les sentiments qui apparaissent quand je prends conscience que mon acte n’a pas contribué a le nourrir. Je ne me condamne plus, je fais le deuil de cet acte qui n’a pas été dans le sens du nourrissement de mon besoin. Ensuite, je peux porter mon attention vers la part de moi qui a commis cet acte. Car cet acte a également été posé pour nourrir un besoin. En le découvrant, en le reconnaissant, en l’embrassant lui aussi je me reconnecte avec la beauté de la vie qui me traverse à travers chacun de mes faits et gestes. Ce que je dis , ce que je fais a toujours pour vocation de nourrir en moi des besoins. Parfois ça marche, mes besoins sont comblés et je suis réjouie. Parfois ça ne marche pas et alors je regrette mon acte. Mais lorsque je parviens à être enfin en lien avec le besoin qui sous-tendait mon acte, je goûte à une compassion infinie pour moi-même . Et depuis cet espace de tendresse je peux enfin trouver d’autres pistes pour agir à l’avenir en tenant compte des besoins de mes différentes parts.

vendredi 1 janvier 2016

toi ET moi



Ma solution, ma façon de voir les choses.  J’ai souvent une idée bien précise de comment devraient être les choses. Alors, j’argumente, je démontre … ou j’impose.   Et le ton monte. Comment peut-il être aussi  étroit d’esprit ? Il ne fait vraiment aucun effort pour changer son point de vue, c’est désolant. J’abdique, il a gagné. C’était perdu d’avance de discuter avec lui. 

 Pourtant, il y a un autre choix que  de gagner ou perdre. Écouter.  Écouter quel besoin si vivant en moi  est à l’origine de cette stratégie que je défends bec et ongles. Parce si je m’accrochais tant à cette stratégie c’est uniquement parce qu’un de mes besoins criait d’être entendu. Et dès que je vois ce besoin, quelle détente !  Ma stratégie initiale, n’est plus si vitale tout à coup.  Ainsi  allégée,  j’ai assez d’espace en moi  pour aller voir sur ta colline quel est ce besoin qui  t’appelle  toi aussi avec tant de force derrière tes mots enflammés.  Oh !  C’était donc ça qui était si vivant en toi !  Ton besoin  je le connais  bien,  il est parfois très présent en moi aussi.  Et ainsi ,  depuis l’espace de nos besoins  reconnus nous pouvons commencer à co-créer ensemble . Co-créer une, deux , mille … solutions qui nourrissent les besoins de chacun. Chacun propose, vérifie comment c’est pour lui, pour l’autre, ajuste,  modifie.  Ça prend du temps.  Ça demande une réelle honnêteté vis à vis de soi instant après instant. Mais quelle joie d'aller à la découverte l'un de l'autre en laissant libre cours à notre créativité  ! Et quelle joie aussi de (re)découvrir qu'une solution qui me comble, peut te combler aussi et que cette solution nous l'avons trouvée ensemble !


Pour 2016, je vous souhaite donc  à tous de joyeuses co-création pour que nous nous rendions tous la vie plus belle.