LA COLÈRE UNE AMIE PRÉCIEUSE
Quand on est en colère on dit parfois que l’on est hors de soi. J’aime particulièrement cette expression qui illustre à mon sens combien je peux me couper de moi-même lorsque je suis en colère. Toute mon énergie est alors tournée vers l’extérieur pour punir, critiquer, corriger cet autre qui me semble responsable de tous mes maux. Et lorsque j’agis depuis cet espace, j’obtiens rarement ce que je veux et si je l’obtiens c’est au prix de lourdes conséquences pour l’autre, moi et notre relation.
J’aime voir cette sensation d’être hors de moi comme un signal qui m’indique qu’il est plus que temps de retourner vers mon intérieur reconnaitre ce qui en moi brûle d’une telle intensité. Souvent, ma colère est associée à une impression d’impuissance à réussir à obtenir autre choses que ce qui se passe. Alors, dans ma tête, surgissent tout un tas d’exigences sur ce qui devrait se passer, sur ce que l’autre est, devrait faire ou ne pas me faire. Identifier le jugement sur l’autre qui tourne en boucle dans ma tête est un premier pas qui me met sur la piste de mon besoin. Qu’est ce que je me dis quand l’autre fait ce qu’il fait ? « Il ne pense qu’à lui ! » Alors, j’ai besoin de partage, de connexion. « Elle devrait ranger ses affaires ! » J’ai sans doute besoin d’ordre, de soutien. Une fois le besoin rencontré, je prends le temps d’apprécier, savourer, le soulagement qui apparait.
Si j’ai du mal à rencontrer mon besoin, parce que je crois fortement le jugement qui me traverse, il y a une pratique qui m’aide bien c’est la technique du contraire. Si je pense « Mon patron félicite toujours les mêmes » je transforme avec le contraire « Mon patron s’intéresse à chacun » j’ai donc besoin de reconnaissance.
Une fois mon besoin rencontré, j’observe les sentiments qui m’habitent. Je me rends compte que souvent derrière ma colère initiale se trouve de la tristesse, de la déception ou de la peur.
Enfin en lien avec le vivant en moi, je peux désormais me rendre la vie
plus belle ! Je peux choisir d'exprimer l'intensité de mes besoins et
sentiments à l’autre, et faire une demande d’action allant dans le
sens de ce besoin ou bien une demande de connexion. Je peux aussi
choisir de me rendre la vie belle en nourrissant ce besoin d’une autre
manière qu’avec cette personne. Le champ des possibles est infini …
PS : Je vous encourage à visionner cette vidéo d’Eliane Regis sur « le cri de la girafe » qui est pour moi particulièrement éclairante : https://www.youtube.com/watch?v=lCCLq8fLNys
Je voudrais faire vivre la CNV dans ma classe (élémentaire). Pourrions-nous échanger sur ce sujet ?
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerJe serai ravie d'échanger avec vous à ce sujet. Je vous invite à me contacter via ma page facebook https://www.facebook.com/apprentiegirafe/?ref=bookmarks
au plaisir de ce futur échange.
Laetitia