mardi 22 décembre 2015
NON !
NON ! Une réponse en trois lettres qui suffit parfois à me plonger dans une cascade de réactions en chaine. Je suis abasourdie, quelque chose se crispe, se tend, entre en révolte à l’intérieur de moi . Un flot de pensées contre l’autre se déverse dans ma tête : « Avec tout ce que je fais pour lui, il me dit non, c’est vraiment un égoïste ! » ou bien « Comment cet enfant ose-t-il me dire non, à moi, l’adulte ? » Puis, ces pensées deviennent dirigées contre moi : « Si elle me dit non, c’est que je dois pas être bien importante pour elle . » ou « Je l’ai mérité, c’est ma faute, c’est parce que je suis trop ceci ou cela qu’on me dit non » . Et cette rumination en eau trouble peut durer longtemps … mais désormais j’ai « ma bouée ». Une petite phrase entendue à mon tout premier stage de CNV : "Quand l’autre répond NON à ma demande il dit OUI à son besoin !" Et à cette phrase je m’accroche. A cheval sur ma bouée, je ne suis plus en train de me noyer dans mes pensées stressées. Et je découvre, qu’en me répondant NON, l’autre n’agit pas contre moi, mais pour satisfaire un besoin vivant et précieux pour lui à ce moment là. L’autre n’est jamais entré en guerre avec moi, alors il n'y a plus nécessité de me défendre. Quand je ne dis plus NON au NON de l’autre, je peux enfin dire OUI à mes propres besoins et donner plein d'empathie à la part de moi qui a été si touchée par le NON de l'autre. Et une fois mon réservoir d’empathie rechargé, peut-être aurai-je l’élan de retourner voir l’autre et de lui faire une vraie demande qui tiendra compte de ses besoins et des miens …
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