Depuis que j’ai découvert la Communication NonViolente, est
apparue en moi une nouvelle dualité : ce qui est CNV et ce qui ne l’est
pas .
Et dans ma tête, se bousculent tout un tas de nouvelles pensées, du style : "Pour des gens
qui connaissent la CNV ils devraient au moins parler de manière CNV . " " Excusez-moi si c’est pas très
CNV ce que je vais vous dire… " "Punaise, avec lui, j'arrive vraiment pas à être CNV". Comme si
la CNV était une « manière de parler qui defacto faisait de celui qui l’emploie un être non
violent, comme si la CNV était un état permanent dans lequel je
devrais être si je pratiquais mieux,
plus régulièrement, plus assidument .
Puis un jour une
formatrice m’a dit : « Il y a des dialogues plus ou moins ancrés dans
la conscience des besoins, mais tout est CNV. »
Oh! J’avais simplement oublié de mettre
mes oreilles et mes lunettes girafes. En fait quand je
disais « C’est pas très CNV ce que je vais vous dire » ça voulait simplement dire « je vais
vous parler depuis un espace où je ne suis pas vraiment en lien avec mes besoins.
Alors j’ai compris qu’il n’y avait pas de « gens qui ne parlent pas en CNV » ,
il y avait juste un « quand je t’entends dire ce que tu dis , je suis
tellement abasourdie que je n’arrive pas à entendre ce qui se vit en
toi »
Ce que je perçois comme violent ou non-violent, CNV ou pas CNV , ne me renseigne pas sur les choses, les gens,
les paroles mais me parle de ma limite de l’instant à voir la beauté dans les
choses, les gens, les paroles.