Un jour mon voisin va jouer de la musique et je vais me sentir joyeuse, pleine d’entrain. Un autre jour, il va jouer de la musique et ça va m’agacer, m’énerver. Si je crois que l’autre ou ce qu’il fait est responsable de mon état d’énervement, l’autre devient le problème. Je vais donc le critiquer, le juger de « me faire ça », l’attaquer peut-être même. Je vais mettre mon énergie à l’extérieur de moi pour faire en sorte que cesse ce stimulus. Et il est probable qu’en recevant ces attaques il n’ait pas vraiment l’élan de contribuer à mon bien être...
Parce que je n’ai accès qu’à ce que je perçois : le stimulus et ce
qu’il se passe en moi ensuite, tout me porte à croire que l’un est la
cause de l’autre. Comment expliquer alors que je puisse ressentir des
émotions différentes face à un même stimulus ? La réponse se trouve dans
nos besoins. C’est parce que j’ai besoin de calme que je vais me
sentir irritée quand tu fais tes gammes de trompette. C’est parce que
j’ai besoin de jouer que je vais me sentir pleine d’entrain en entendant
ton morceau. La conscience de mes besoins, instant après instant me
permet de poser des actions ajustées à ce qu’il se passe en moi. Ainsi,
si je vais vers toi consciente de mon besoin, sans te faire comprendre
que tu es le problème et la cause de mon état, je peux te faire une
demande claire et te donner ainsi une occasion de contribuer à me
rendre la vie belle si tu en as l’élan. Et si tu dis non à ma demande,
je reste consciente que j’ai à ma disposition mille autres manières de
satisfaire mon besoin. Quelle détente en moi et entre nous!
J’imagine un monde où nous apprendrions dès le plus jeune âge à prendre conscience de nos besoins, un monde où serait enseigné comment trouver des solutions pour nous rendre la vie belle quand l’autre ne fait pas ce que je veux, un monde où nous pourrions contribuer librement car nous avons la conscience que ce que ressent l’autre s’origine dans ses besoins et pas dans ce que je fais .
Quel petit pas vais-je faire aujourd’hui pour vivre dans ce monde ?
J’imagine un monde où nous apprendrions dès le plus jeune âge à prendre conscience de nos besoins, un monde où serait enseigné comment trouver des solutions pour nous rendre la vie belle quand l’autre ne fait pas ce que je veux, un monde où nous pourrions contribuer librement car nous avons la conscience que ce que ressent l’autre s’origine dans ses besoins et pas dans ce que je fais .
Quel petit pas vais-je faire aujourd’hui pour vivre dans ce monde ?
Merci pour ce billet et le dessin qui l'accompagne je trouve que les choses sont toujours plus parlantes visuellement. je m'initie tout juste à la C.N.V (en lisant "les mots sont des fenêtre...") mais j'ai encore beaucoup de mal à identifier les besoins qui se cachent derrière mes réactions et à les exprimer en en prenant la responsabilité. Ton dessin et très parlant et je suis certaine qu'il va beaucoup m'aider. Merci encore. Belle journée.
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