mercredi 29 juillet 2015

Parle plus fort, j'entends rien !



Depuis que j’ai découvert la Communication NonViolente, est apparue en moi une nouvelle dualité : ce qui est CNV et ce qui ne l’est pas .  

Et dans ma tête, se bousculent tout un tas de  nouvelles pensées, du style : "Pour des gens qui connaissent la CNV ils devraient au moins parler de manière CNV . "  "  Excusez-moi si c’est pas très CNV  ce que je vais vous dire… " "Punaise, avec lui, j'arrive vraiment pas à être CNV". Comme si  la CNV était une « manière de parler qui defacto  faisait de celui qui l’emploie un être non violent,  comme si la CNV  était  un état permanent dans lequel je devrais être  si je pratiquais mieux, plus régulièrement, plus assidument .

Puis  un jour une formatrice m’a dit : « Il y a des dialogues plus ou moins ancrés dans la conscience des besoins, mais tout est CNV. » 

Oh!  J’avais simplement oublié de mettre mes oreilles  et mes lunettes girafes.  En fait quand je disais « C’est pas très CNV ce que je vais vous dire »  ça voulait simplement dire «  je vais vous parler depuis un espace où je ne suis pas vraiment en lien avec mes besoins. Alors j’ai compris qu’il n’y avait pas de  « gens qui ne parlent pas en CNV » , il y avait juste un « quand je t’entends dire ce que tu dis , je suis tellement abasourdie que  je n’arrive pas à entendre ce qui se vit en toi »  

Ce que je perçois comme violent ou non-violent, CNV ou pas CNV ,  ne me renseigne pas sur les choses, les gens, les paroles mais me parle de ma limite de l’instant à voir la beauté dans les choses, les gens, les paroles.




mercredi 22 juillet 2015

Auto-empathie, 1 minute d'arrêt !



Quand je ne peux pas rester avec ce qui est  ( ce que tu dis, ce que tu fais, ce que je dis, ce que je fais ) sans être envahie de jugements, de critiques ,  de je devrais, je ne devrais pas, quand même il faudrait qu’il, il n’a pas le droit  de … quand ça hurle tellement en moi que je ne peux plus entendre ce que tu dis …  c’est le signe qu’il est temps de retourner vers ma maison intérieure . De regarder ce qui s’y passe, où ça fait mal, qu’est-ce qui se dit et qu’est ce qui se vit.

Et j’écoute, sans avoir de projet sur ce qui va émerger, sans chercher à calmer ce qui crie. Et j’écoute aussi ce qui est frustré de ne pas trouver quel est le besoin derrière tout ce ramdam, ce qui est en colère que ça prenne du temps, et ce qui pleure de ne pas arriver à être disponible !

Parfois  cette écoute prend moins d’une minute, parfois beaucoup plus de temps, et j’ai besoin d’y revenir plusieurs fois.  Mais  au bout d’un moment quelque chose se relâche, s'apaise, se détend . Alors je suis à nouveau disponible pour te voir et  t’écouter.


dimanche 5 juillet 2015

Arrête !

Arrête de  faire du bruit avec ton pied !  ! Faut que j'arrête de me dévaloriser ! Je veux qu'il arrête de m'interrompre !  Quand un comportement ne me satisfait pas, ma première réaction est de chercher à l'éliminer. Arrête ! Stop ! Ça suffit ! La première conséquence est que généralement, l'autre n'a pas du tout envie de faire ce que j'exige ! La deuxième est que ce que je veux n'est pas du tout clair pour l'autre donc il est très difficile pour lui de contribuer.
 
Je fais ce dessin pour me rappeler que dire ce que je voudrais plutôt que ce que je ne voudrais pas  augmente considérablement mes chances d'être satisfaite.

En Communication NonViolente, pour formuler une demande claire nous disons  :
  • Qu'elle action nous voulons que l'autre fasse.
  • Pour quelle raison nous la voulons.